Mots clefs : hyperémotif, romantique, secret.

Famille : végétal.

STAPHYSAGRIA n'est qu'un vulgaire antiparasitaire de contact, l'herbe à poux, servant à éradiquer des parasites humiliants, qui piquent la peau.

Ce remède jouit d'une trop forte réputation, ou plutôt d'une réputation trop « étriquée ». Remède des colères et des indignations « rentrées », des pulsions sexuelles « refoulées ». Il s'agit d'un remède difficile à « voir » (notamment chez les enfants), car ces « clients » sont parmi ceux qui cachent le mieux leur jeu.

Le centre du problème des gens STAPHYSAGRIA réside dans le fait qu'ils sont hypersensibles aux blessures d'amour-propre, tellement ils désirent donner d'eux une image parfaite, en accord avec celle souhaitée par l'entourage.

L'adulte veut donner une image impeccable de lui à la société, il tient à ce qu'on ait une haute opinion de lui, ne veut surtout rien laisser transparaître de sa misère intérieure. S'il est si orgueilleux, c'est parce que, dans le fond, il a une image de lui très dévalorisée, en fait, très culpabilisée : il est honteux, indigné, vexé de sa propre incomplétude ; il ne s'imagine même pas que, dans chaque âme humaine, il existe un semblable côté faible et sordide, il refuse cette castration par rapport à son moi idéal. Il existe donc à la base une fragilité narcissique.

Pour ne rien laisser dépasser de son fond (à part d'inévitables orgelets et verrues), pour dissimuler ses failles (douloureuses comme ses coupures), il ne peut que garder toujours son self-control souvent menacé car il est hypersensible à tout événement lui rappelant son « humiliation de base » (l'humble condition humaine ?), et il est prêt à vivre quantité de choses sur le mode de l'humiliation, de la honte : injustice, violence, critique, reproches, déception amoureuse... parfois même des événements symboliques, blessures, interventions chirurgicales (surtout sur le petit bassin).

STAPHYSAGRIA a un autre problème : il contrôle en permanence son agressivité. Cela lui coûte cher, d'ailleurs : ses tensions intérieures peuvent provoquer des troubles intellectuels ou nerveux, ou se métaboliser par des somatisations (oeil, vessie, côlon, maladies psychosomatiques variées) à moins qu'il ne pratique la masturbation. Toutefois, la perte du contrôle se produit bien, au moins par moments (le contrôle permanent étant trop épuisant), et alors il explose en bouffées agressives, inattendues, inappropriées et incontrôlées, le plus souvent, d'ailleurs, pour des petites choses, alors que, pour les gros traumatismes, il va se retenir et les ruminer longtemps.

Ainsi, dans le fond, STAPHYSAGRIA doit avoir une grande violence, qu'il connaît et qui lui fait peur, violence qu'il est obligé de contenir en permanence. Épuisé par ce travail, et hypersensible sur le plan de l'amour-propre, il est souvent « à cran » et prêt à exploser. Devant STAPHYSAGRIA, on a envie de dire : « mais détendez-vous donc, éclatez-vous ! (vous n'aurez pas à éclater ainsi à tout bout de champ pour des bêtises). »

Signalons enfin que STAPHYSAGRIA peut être un des meilleurs remèdes de suites d'inceste et de viol chez l'enfant, lui permettant de se libérer de la culpabilité engendrée par un tel événement. C'est un remède d'affections graves survenues après un profond traumatisme de l'identité ou de l'intimité de la personne. C'est l'ARNICA de l'amour-propre...

D'après "Homéopathie pédiatrique" de Jacques Lamothe, aux éditions Similia.

Rappel des significateurs astrologiques identifiés par Franck Nguyen :

Lune, Vénus, Saturne, Neptune, Pluton - Eau

Taureau, Crabe, Lion, Balance, Scorpion, Poissons.